« “L’architecture m’intéresse beaucoup plus en tant que construction sociale qu’en tant qu’œuvre” »

Dans le cadre du numéro thématique « Apprendre l’architecture » et du dossier Construire pourquoi, coordonné par Océane Ragoucy, retour sur le séminaire de master Learning from Paris : une aventure documentaire, que je dirige à l’ENSA Paris Malaquais. Archiscopie n°31, octobre 2022,

Learning from Paris : une aventure documentaire !

Bureau d’investigation et de production documentaire, le nouveau cycle de notre séminaire se donne pour objectif d’accompagner les étudiants dans l’élaboration et l’étayage théorique et d’une réflexion collective, tout en conduisant ensuite chacun vers l’élaboration d’un travail personnel et original de recherche et de création documentaire. Entre initiation aux méthodes de la recherche académique et mise en forme multimédia d’une enquête étayée il s’agit d’explorer ce que l’architecture peut apporter dans la compréhension de la (re)construction des territoires et des imaginaires contemporains. Il s’adresse aux étudiants qui cherchent à aborder leprojet architectural ou urbain non pas comme une œuvre mais plutôt sous l’angle des « conditions » : de sa commande, de son énonciation, de sa production, de sa diffusion, de sa mise en discussion, de son environnement bâti autant que symbolique.

L’approche du séminaire est avant tout socio-historique : appréhender l’architecture comme un fait social à inscrire dans le monde large qui lui permet d’émerger, et comme pensée, et comme matérialité. Elle se traduit d’abord par une démarche documentaire (revenir aux documents, aux objets et aux lieux eux-mêmes, produire les documents manquants) et micro historique : s’intéresser aux détails, aux traces, aux indices, aux refoulés. Mais elle mobilise aussi l’architecture comme instrument d’enquête: être architecte, c’est se montrer – plus que d’autres peut-être – capable d’opérer des reconstitutions, de re-spatialiser très précisément le déroulement des faits ou des phénomènes contemporains en mobilisant des outils spécifiques (images, plans, cartes, maquettes physiques ou numériques). Nous adopterons une approche volontairement inductive : partir de l’observation du terrain, de l’étude d’évènements particuliers, de lieux ou de scènes spécifiques, pour renseigner un contexte parisien et grand parisien contemporain plus large, voire un système métropolitain globalisé.

Avec Margaux Darrieus (2021-2022), Yves Belorgey, Christelle Lecoeur, Océane Ragoucy et de nombreux intervenants extérieurs chercheurs et/ou documentaristes et/ou cinéastes.

Observer, décrire, concevoir , expérimenter

Fin de la première séquence du studio de projet de 1ère année de l’ENSA Paris Malaquais que j’ai eu le plaisir, cette année encore, de cordonner avec Edouard Ropars (studio), Yves Belorgey (dessin sensible) et Mehdi Zannad (dessin d’architecture). Dernière année d’un cycle de 3 ans consacré au territoire de Montreuil.

« Le Paris du numérique »

Très heureuse d’avoir été invitée cette année par Nathalie Roseau à participer au cours Villes, territoires, technologies, 19ème-21ème siècles du département Sciences Humaines et Sociales de l’ École des Ponts ParisTech. J’y ai abordé la relation  matérielle de Paris à ses infrastructures numériques.

« Learning from Paris »

Entre stratégie et utopie, les conditions contemporaines du projet :  notre séminaire poursuit cette année son cycle pluriannuel qui interroge et met en perspective l’actualité de la Métropole Parisienne. La place de l’urbanisme et de l’architecture comme « vitrines » ou étendards des politiques publiques et des investissements privés y est particulièrement interrogée : tant dans leur dimensions construites et édifiées que dans les discours et les représentations.

Cette année universitaire 2019-2020 coïncidant avec le calendrier électoral : nous faisons de la campagne et des élections municipales un terrain d’étude privilégié pour observer la mobilisation des arguments urbanistiques ou architecturaux dans les campagnes, bilans, projets, débats et controverses des candidats. Nous nous intéressons aussi, bien entendu aux prises de positions, tribunes, débats provoqués par les architectes ou les impliquant plus ou moins directement. Ce thème est aussi investigué, à rebours, pour remonter le temps des mandatures précédentes et instruire une généalogie du moment présent.

Ce séminaire, que j’encadre cette année avec Ariela Katz, Margaux Darrieus et Hélène Veiga Gomes s’adresse aux étudiants qui cherchent à replacer la question du projet architectural ou urbain dans un cadre socio-historique élargi en l’abordant sous l’angle des « conditions » : de sa commande, de son énonciation, de sa production, de sa diffusion, de sa mise en discussion. Il se donne pour objectif d’accompagner les étudiants dans l’élaboration et l’étayage théorique et documentaire d’une réflexion collective, tout en conduisant chacun vers l’élaboration d’un travail personnel répondant aux critères académiques d’un mémoire de recherche.

 

 

« Observer, décrire, concevoir , expérimenter »

Depuis 2019, l’ENSA Malaquais a réformé son enseignement de licence
et, dans ce cadre, j’ai contribué à reconstruire l’UE de projet du premier semestre de L1.
Cet enseignement propose une entrée de plain-pied dans les études d’architecture à travers une série d’exercices menés tant à l’échelle de la ville que du dispositif architectural. Il permet aux étudiants de développer leur compétence à observer et décrire, mesurer et spatialiser, concevoir et expérimenter. Le studio est structuré selon trois séquences :

– La première séquence s’appuie sur un arpentage du territoire métropolitain qu’il s’agit d’observer et de décrire pour apprendre à construire un « point de vue ». Les étudiants se confrontent avec la ville, ordinaire autant qu’extraordinaire, sa géographie, ses usages, son histoire et ses mutations en cours.

– La seconde séquence comprend trois exercices donnant lieu à une production en atelier. À chaque fois, les étudiants analysent les contraintes et opportunités, identifient les ressources et outils disponibles, imaginent des agencements de l’espace et de la matière, et les mettent en oeuvre à échelle 1. Ils mobilisent des références, représentent les alternatives possibles, font des choix raisonnés, s’en expliquent, et enfin évaluent leurs résultats. Les étudiants développent ainsi leur aptitude à concevoir de manière autonome et réflexive.

– La troisième séquence fait converger les approches des deux précédentes. Il s’agit de concevoir et d’installer un dispositif d’obervation sur le site étudiés lors de la séquence 1. Le semestre se conclue par une journée de débat et d’expérimentation.

« Architectures et espaces des économies numériques »

Nous nous intéressons cette année aux espaces et aux architectures des économies et des cultures numériques, que nous abordons tant à l’échelle du territoire parisien qu’à celle de l’architecture par le biais d’une enquête collective, d’une série de visites, et de représentations en plan, en coupe, en croquis ou en maquette. Antennes relais, nœuds de raccordements optiques, data-centers, centres d’appels, lieux d’apprentissage du code, incubateurs, hacker-houses : autant de programmes qui n’existaient pas au XXème siècle. Ces derniers ont-il généré de nouvelles « espèces d’espaces » ou n’ont-il fait que coloniser ou détourner l’existant ? C’est avec cette question que nous menons notre enquête sur quelques-uns des lieux du numérique à Paris, dont nous esquissons ensemble la typologie et que nous représentons en maquette. Enseignement en 2ème année du Collège Universitaire – Printemps 2019

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« De l’utopie à la stratégie : les conditions contemporaines du projet »

Learning from Paris ? Pour la troisième édition de notre cycle consacré à la mise en narration du projet contemporain nous avons choisi de nous concentrer cette année sur des cas parisiens et grands parisiens. Appels à projets Innovants, Jeux Olympiques 2024, Fashon Week, Grand Paris Express, urbanisme transitoire : nos étudiants explorent l’actualité pour mieux saisir  l’articulation entre projets architecturaux et discours.  Once upon a time…

J’ai le grand plaisir de diriger ce séminaire à l’ENSA Paris Malaquais et de le partager avec Ariela Katz, Federico Ferrari, Margaux Darrieus et Christelle Lecoeur.

 

« Nouveaux territoires de la fiction »

De plus en plus répandue, l’idée selon laquelle il n’y aurait plus de frontière entre réel et fiction est devenue l’un des principaux lieux communs contemporains. Nous nous sommes d’abord penchés sur la généalogie de cette idée et sur les controverses qu’elle a pu susciter dans les champs scientifiques (et en particulier celui de la philosophie et de l’histoire) et artistiques (littérature et cinéma) pour interroger in fine ses effets sur l’architecture, telle qu’elle se pense et se théorise depuis les cinquante dernières années : occasion pour nous de (re)lire ensemble quelques textes importants sur la question postmoderne et les conditions contemporaines de l’architecture . Mais nous-nous sommes aussi interrogés sur sa portée opératoire : en quoi les outils théoriques d’analyse de la fiction (ou de mesure de la fictionnalité) développés dans les champs littéraires et artistiques peuvent-ils nous aider à voir et à comprendre la production contemporaine ? Quels sont les dispositifs fictionnels à l’œuvre dans certaines démarches de conception ? de commande ? de médiatisation ?

 

Dernière séance du semestre hier du  séminaire de master que j’ai dirigé cette année à l’ENSA Paris-Malaquais, avec la participation active d’Ariela Katz, Maxime Decommer et Federico Ferrari. Les étudiants entament la rédaction finale de leurs mémoires, qui ont tous en commun d’interroger la dimension fictionnelle et/ou narrative de l’architecture contemporaine. 

Projet d’architecture en cycle Licence, S1

Arpentopolis, initiation au projet d’architecture, responsable d’un studio de 25 étudiants. Jury final le 25 janvier 2016.

Séminaire de recherche en cycle master S7, S8, S9

« Les conditions du projet : de l’utopie à la stratégie », responsable du séminaire avec Jean-Louis Violeau, direction d’une dizaine de mémoires par an. Jury le 29 juin 2016.

Projet d’architecture et d’urbanisme en cycle Licence, S5

Visions périphériques, responsable d’un studio de 25 étudiants.

Projet d’architecture en cycle licence S4

Echelles et dispositifs de l’espace habité , responsable d’un studio de 25 étudiants.

Projet de Fin d’Etude (PFE)

Direction ou codirection d’une demi-douzaine de diplômes par an, dans le cadre collégial du département PASS / Projet d’Architecture : Situations et Stratégies.

Atelier artistique d’architecture L2

 » Le projet comme modification », responsable d’un Atelier Artistique d’Architecture hebdomadaire, groupe d’une vingtaine d’étudiants.

Habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP)

Encadrement et suivi d’une demi douzaine de mémoires par an.

 

 

Cinéma et architecture : l’ensemble et le détail

Participation au cours de théorie et d’analyse de film d’Alain Bergala.

Projet d’architecture en cycle licence : S3,S4

Initiation au projet d’architecture et de territoire, à partir de programmes domestiques, responsable d’un studio annuel de 25 étudiants.

Séminaire de master « Habitat (s) »

Responsable du séminaire, direction et encadrement des mémoires de second cycle. Entre 2004 et 2008. 15 à 20 mémoires encadrés par an. Mise en place de la « mention recherche » dans l’école,  15 à 20 mémoires encadrés par an.

Projet architectural et urbain, second cycle

Enseignement du projet architectural et urbain en second cycle avec Yves Lion et Christophe Delmar.

DSA d’architecte-urbaniste

Préfiguration du contenu pédagogique d’une formation post diplôme d’architecte-urbaniste.