Nouveaux territoires de la fiction

De plus en plus répandue, l’idée selon laquelle il n’y aurait plus de frontière entre réel et fiction est devenue l’un des principaux lieux communs contemporains. Nous nous sommes d’abord penchés sur la généalogie de cette idée et sur les controverses qu’elle a pu susciter dans les champs scientifiques (et en particulier celui de la philosophie et de l’histoire) et artistiques (littérature et cinéma) pour interroger in fine ses effets sur l’architecture, telle qu’elle se pense et se théorise depuis les cinquante dernières années : occasion pour nous de (re)lire ensemble quelques textes importants sur la question postmoderne et les conditions contemporaines de l’architecture . Mais nous-nous sommes aussi interrogés sur sa portée opératoire : en quoi les outils théoriques d’analyse de la fiction (ou de mesure de la fictionnalité) développés dans les champs littéraires et artistiques peuvent-ils nous aider à voir et à comprendre la production contemporaine ? Quels sont les dispositifs fictionnels à l’œuvre dans certaines démarches de conception ? de commande ? de médiatisation ?

 

Dernière séance du semestre hier du  séminaire de master que j’ai dirigé cette année à l’ENSA Paris-Malaquais, avec la participation active d’Ariela Katz, Maxime Decommer et Federico Ferrari. Les étudiants entament la rédaction finale de leurs mémoires, qui ont tous en commun d’interroger la dimension fictionnelle et/ou narrative de l’architecture contemporaine.